Pour Namur, ma ville éternelle
Poèmes de Alexandre Martorana // Illustration Tiffany Vitali
En ces heures où la culture doit repasser sous silence, en ces heures d'avant fêtes, Cinqmille vous emmène dans les poèmes d'Alexandre Martorana. Un recueil dessinant la ville de Namur sous ces facettes célèbres mais aussi celles plus discrètes.
Place du Marché aux légumes Lieu de rencontre Lieu d’amis Chaleur humaine Froideur d’hiver Baiser d’un soir Amour d’une vie Politique inexistante Religion absente Nuit de douceurs Matin de douleurs Souvenirs éphémères Mémoire éternelle Place du vieux Place aux jeunes
La Valse namuroise Je t’invite à cette valse namuroise Celle qui caresse la Meuse et enjambe la Sambre Je t’invite à la valse namuroise Celle qui honore la citadelle et enjoue nos esprits Je t’invite pour un pas de danse Celui qui fait chavirer nos âmes et marie nos deux corps Je t’invite à cette danse particulière Au travers des ruelles sinueuses frôlant l’amour de nos débuts Pour terminer au pied de ce boulevard endormant piégeant nos désirs Namur, ville de mon cœur Namur, ville de mon amour
Citadelle Ô Citadelle J’admire ton illustre grandeur Celle qui laisse place à la faiblesse De tes murs, j’admire la force De ton Histoire, j’en admire la vieillesse Ô Citadelle Je t’habite par mon esprit Je rêve d’exploiter tes lieux, tes théâtres et tes œuvres Tu as vue sur mon être et ma douce ville Protège-moi de l’avenir et soutiens mon passé Ô Citadelle Parcours le temps de ta splendeur Et jamais, ne laisse l’Homme sans espoir
Delta Le printemps nous embaume de sa chaleur Les pavés glissants font chavirer mon cœur Les arbres ont perdu de leur superbe La Ville s’éteint aux premières lueurs acerbes De noirs desseins parcourent mon astre divin Avec rancœur, les souvenirs sont bien distincts Les bords de Sambre caressent nos rêves amoureux Sur ces escaliers, j’ai découvert la beauté de mille feux Je te revois, assise et fragile sur la place d’Armes Rêvant de toi, de tes mots et de tes courbes femmes Ma main tremblante posée sur l’échine de ta joue Mes yeux bruns scrutant le moindre espace de ton cou Nous reviendrons, livre à la main, sur le lieu de nos débuts Marqué d’un sceau sacré l’amour que nous avons vécu