La longue nuit de L’Humanité – Benoît Demonty
Chronique / Reportage / Interview : Emilie Malburny
Longtime no see, comme ils disent chez moi. Ces deux dernières années ont été un peu chaotiques, mais je suis de retour et je compte bien rattraper mon retard.
Je vais donc commencer avec « La longue nuit de L’Humanité » de Benoît Demonty chez Empaj Éditions ( tu peux faire une Ola, c’est une maison d’édition belge, toute jeune mais assez prometteuse).
Mais revenons à nos moutons ...
Ce qu’en dit l’éditeur :
« Ombret 1920. Un village du centre de la France, où une odeur de pourriture sort constamment du sol, où la terre est soit boue, soit poussière. Les anciens Poilus sont rentrés chez eux et le retour de certains a ranimé de vieilles haines et a peut-être réveillé une ancienne malédiction.
Etienne a survécu à la guerre et au camp de prisonniers. Quand il rentre à Ombret, il retrouve Marthe la brune avec qui il a correspondu pendant la guerre.
Marthe la blonde, la rivale, est persuadée que la Brune a œuvré contre elle pour lui voler son fiancé. Elle n’entend pas se laisser faire et emporte dans son sillage de haine les pires commères du village. Les vengeances seront terribles.
L’obscure père Catalin, appelé à la rescousse par les villageois, pourra-t-il dénouer le conflit ? Surtout que, dans l’ombre, l’étrange cantonnier Raoul et l’intrigant maire Léonil poursuivent leurs propres objectifs secrets. »
Ne nous mentons pas, le synopsis un peu confus et répétitif m’a un peu refroidie au début, ainsi que les phrases courtes qui, à mon sens, cassent un peu le rythme de lecture et qui m’ont empêchée de me plonger directement dans l’histoire de ce jeune Poilu.
Cependant le titre, un mouthfull, m’a intriguée, et j’ai refusé obstinément de me laisser distraire par ce que j’appellerais des erreurs de premier roman, parce que c’est bien de ce qu’il s’agit ici... Un premier roman. Et quel premier roman !
Parce qu’une fois que l’on fait abstraction de cela, l’histoire vous saute au visage, d’une façon tellement parfaite grâce à l’écriture très imagée de l’auteur et aux jeux de temporalité entre les époques utilisés par celui-ci.
L’auteur laisse le lecteur totalement impuissant et démuni face à la haine et la violence psychologique de ce récit.
Un conseil : abandonnez pour un instant les têtes de gondole et les noms sonnant comme un repère de lecture et trouvez votre librairie namuroise préférée pour commander du belge et vous laisser bousculer par une écriture vraie.
Le site de l’éditeur :
https://www.empajeditions.be