La Joyeuse Folie de Vivre: Paroles de Femmes
Le mardi 7 mars, je me suis rendue à l’Arsène café pour rencontrer Marie-Claire Gouat et Mirella Duprix, les fondatrices du collectif de La Joyeuse folie de vivre, pour en savoir plus sur l’événement Paroles de Femmes.
Ce duo de charmantes dames organise une exposition ainsi que deux spectacles. Le vernissage a eu lieu le 4 mars et lors de cette soirée, il y a eu « Roule Roule la Vie » un spectacle écrit à quatre mains et qui raconte la vie de femmes de générations différentes, de la naissance jusqu’à la vieillesse. Tout ça mis en scène avec humour et entrecoupé de chansons des années folles chanté par Mirella.
Lors de cet événement, il y a eu aussi « La Vie » où elles furent rejointes par deux violonistes pour parler de la femme sous toutes ses formes et casquettes. Inspirées par de bons retours, il existe même un format papier de la pièce.
Le spectacle sera disponible le 1 et le 2 avril à l’Arsène café, ce lieu dont elles sont tombées sous le charme et qui est parfait pour elles. Elles s’y sentent bien, comme de vrais coqs en pâtes (ou plutôt des poulettes).
“Garder le sens de l’émerveillement pour toute la vie.”
Elles dépeignent et parlent de la Femme, sans tabou. Cet être qui est à leurs yeux très fort, qui assume plein de choses et pour qui le combat consiste à être reconnu. Ces amoureuses des chats ne sont pas là pour provoquer, ni choquer, mais simplement pour dénoncer.
“La femme qui revendique d’être l’égale de l’homme n’a pas beaucoup d’ambitions.”
Marie Claire et Mirella se sont rencontrées il y a une vingtaine d’années grâce à la Galerie du crabe de Jodoigne. C’est là qu’elles ont commencé à travailler ensemble et qu’elles ont compris qu’il y avait une concordance dans leurs façons de faire. C’est quand l’endroit a fermé qu’elles ont commencé à exposer ensemble mais sous leurs noms séparés. Quand le succès est enfin arrivé, Marie Claire a décidé d’emmener son amie sur scène (sans lui laisser trop le choix) et de là est né le collectif de La Joyeuse folie de vivre, en 2016.
Ces deux femmes fortes et dominantes que 30 ans séparent se complètent. Il y a un équilibre parfait entre elles, l’une est plus directe et l’autre est plus douce. Elles se supportent, sont intéressées par les mêmes thèmes, ont une bonne alchimie. Il arrive même que lorsqu’elles travaillent chacune de leur côté, elles se retrouvent à aborder la même chose, sans même se concerter. Ces fans de Chostakovitch et de Barbara sont parfaitement complices dans ce qu’elles font. Elles sont des mères pour la vie, très fières de leurs enfants.
Selon ces artistes, il ne faut pas hésiter, il faut juste y aller. Ne pas chercher à plaire ni chercher la gloire. Il faut chercher au plus profond de soi ce que l’on a à dire et l’exprimer, sans crainte.
Selon elles, pour réussir dans la vie professionnelle, tel Karel Appel, Picasso ou encore Félicien Rops, il faut deux conditions :
Être un homme et faire pratiquement toujours la même chose.
“Je ne suis pas un artiste provocant, je suis dans un monde provocant”