Compte-Rendu : Nicolas Michaux et Lo au Delta, éclaircies dans le ciel namurois
Compte-rendu par Manokham Sivoravong
Pour la 10ème collaboration entre l’asbl Panama et le Service de la Cutlure de la Province de Namur, le concert de Nicolas Michaux (+ LO pour la première partie) était bien maintenu et Cinqmille était sur place pour le suivre.
Retour tardif à Namur depuis la Flandre. Le temps de me doucher, de manger un bout vite fait, de prendre le strict minimum pour prendre quelques clichés du concert et de rouler « le plus rapidement possible » au Delta (NB : J’ai une Twingo, il ne faut pas dec…).
Aieaieaie, je suis déjà en retard. Ça commence bien pour ma première avec Cinqmille. Satanées bouchons depuis la Flandre... Heureusement que j'ai été bien accueilli par la chargée d'accueil qui m'a rassuré que je n'avais rien manqué de la première partie.
Je me détends, je sors le matos, je respire, j'expire et j'ouvre la porte de la Grande Salle.
Pour ma première écoute, LO alias Loici Bailly m'a fait penser au groupe FAUVE. On se prend une grande claque dans le visage. Par rapport au groupe français, il est seul sur la scène accompagnée de ses deux pianos et de ses prod’. Sa prestance a masqué tout le vide autour de lui, on accroche à ses paroles fortes et percutantes.
Après avoir ponctuer son concert par « Mort-Né », un petit rafraichissement au bar est le bienvenu.
Il est 21h45, pas le temps de chômer. En costume noir deux pièces et les chaussures bien cirées, Nicolas et les « Soldiers of Love » rentrent sur scène. Pour ma part, c’est encore un concert masqué et assis au Delta.
Pour celles et ceux qui étaient présents en octobre 2020 lors du concert de ENDZ et d’Annabel Lee (NB : Désolé, je ne me rappelle plus du nom du 3ème groupe), c’était étrange d’être assis pour un concert de… rock. Comme l’impression d’être dans un épisode de Black Mirror tant pour nous que pour les artistes.
Nicolas et sa bande défendent vaillamment leurs morceaux. Je ne vais pas revenir sur toutes les nombreux éloges de la presse belge concernant son avant-dernier opus. Je citerai juste celle du magazine « Moustique » : « On a eu la chance d’écouter l’album belge de l’année 2021. A la première écoute de son premier morceau du set, on rentre dans son univers qui nous rappelle le folk américain et l’indie rock UK. Maitrisant parfaitement la langue de Shakespeare, le français n’est jamais trop loin pour les gens qui l’ont toujours suivi depuis Eté 67. »
Quelques titres instrumentaux se sont insérés dans la setlist. Comme une impression de regarder un road movie et le groupe de la bande-son originale venue tout droit des States et qui est venu nous l’interpréter. On avait envie de prendre son sac et partir en backpack après ce concert.
Je vous parlais de masque… A la fin, ce n’était pas dérangeant de le garder. Je l’avais même oublié.
Pour sa grande surprise et surtout pour notre grand plaisir, le concert a pu se maintenir. Nicolas Michaux est l’éclaircie de ce ciel namurois et qui a réchauffé nos cœurs dans ces temps durs pour le monde culturel.
Merci à toutes les personnes concernées pour l’organisation de ce concert, merci au public qui était présent et mentions spéciales au magasin de musique qui a vendu une corde de basse à Ted qui s’est cassée et aux 3-4 jeunes et à la dame qui ont essayé d’ambiancer le public pour le dernier morceau du concert.