Chronique sur ARLT : Un spectacle surréaliste complètement assumé
Un chien avec une tête de Mitterrand qui se fait écraser par un vaisseau spatial, un renard dans la tête qu’il faut enfumer avec des cigarettes ou encore des fleurs mises au congélateur, voilà ce que nous a offert le duo ARLT, samedi 18 février à la Maison de la Poésie.
Le groupe français est composé de Eloise Decazes au chant, à l’accordéon, au clavier et même au magnétophone et de Sing Sing également au chant et à la guitare.
Le couple a performé pendant un peu moins d’une heure et demie dans une petite salle. Le duo de folk et de pop rock a interprété bon nombre de chansons surréalistes, provenant de leurs six albums, devant un public qui se tenait debout, verre à la main et dans une ambiance conviviale.
Le spectacle fut agrémenté par de nombreuses touches d’humour, d’autodérision et d’interactions avec les spectateurs. Les artistes ont même, par moment, quitté la scène pour se mêler à la foule.
Les deux chanteurs ne tenaient pas en place et se sont laissé emporter par leur art pour partir sur une autre planète. Un monde dans lequel les arbres sont explosifs, où l’on écrit des poèmes en langue chien-chien et où les oiseaux cassent.
Une chose est certaine, ça ne manquait pas de créativité.
« Il faudrait envisager qu'une chanson puisse ressembler à un dessin d'enfant. »
Un spectacle décomplexé, joué par deux personnes avec une bonne alchimie et des textes très visuels.
Tantôt des chansons d’amour, tantôt des chansons tristes ou encore des chansons qui veulent faire tourner les tables pour invoquer les morts, passant du coq au cheval crevé.
Le public a eu droit à plus de chansons que prévu et le duo a même invité ses spectateurs à venir boire un verre avec eux au bar, appréciant visiblement la Houppe.
Cette soirée a donné lieu à un spectacle totalement loufoque avec deux artistes qui assument pleinement leur travail et leur grain de folie.